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Wilfrid DE CONTI
Temps de lecture: 9 mn environ
Illustration par Fanny Lamouroux

Tout au long des 9 premiers épisodes de La Note Éco, vous avez pu voir plusieurs axes de greenwashing et les éléments importants à connaître pour ne pas tomber dans les pièges. Dans ce dernier épisode de la série greenwashing, nous allons voir comment communiquer sur les arguments écologiques de votre solution de façon responsable.

Avant de communiquer, il est indispensable de vérifier que l’argument écologique que vous voulez mettre en avant est suffisant. Pour cela, 6 vérifications sont nécessaires : 

  1. L’avantage écologique doit diminuer les impacts les plus importants de votre solution. Par exemple, c’est bien de limiter le suremballage des bouteilles d’eau en plastique, mais l’impact environnemental est mineur par rapport à la bouteille en elle-même. Pour construire une démarche de réduction d’impact, il vaut donc mieux avoir réalisé une analyse de cycle de vie (ACV) au préalable.
  2. L’avantage doit aussi aller au-delà de ce que la loi exige actuellement ou dans un futur proche. Un service de restauration ne doit donc pas se vanter de proposer une alternative aux couverts en plastique jetables, puisque c’est déjà obligatoire.
  3. L’évaluation environnementale du produit doit se faire sur la base de critères sérieux. Si vous aviez l’intention de communiquer sur le caractère “100% naturel” de votre produit, c’est raté. L’organisme évaluateur doit aussi être compétent, et encore mieux, indépendant. Par exemple, une étude de l’amicale des énergies fossiles qui dit que votre pétrole est neutre en carbone, ce n’est pas crédible.
  4. Il faut évidemment agir avant de communiquer. L’avantage écologique ne peut exister s’il ne s’agit que de promesses et d’engagements.
  5. Il ne doit pas non plus y avoir de controverse publique ou scientifique sur l’avantage écologique mis en avant. On ne pourra donc pas dire qu’un produit ou un service est neutre en carbone, puisque de nombreux experts s’accordent sur la non pertinence de la neutralité carbone autre qu’à l’échelle mondiale.
  6. Enfin, l’avantage écologique doit provenir de preuves concrètes et accessibles. L’accessibilité nécessite une réelle transparence de la part de l’entreprise.

Si toutes les cases sont cochées, alors il y a peu de chances pour que votre communication contienne du greenwashing. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut beaucoup de transparence et d’apport de preuves.

Voilà, la Note Éco sur le greenwashing se termine avec cet épisode. Nous vous remercions pour votre soutien depuis la création de ce format. Un soutien qui nous permet de vous proposer très prochainement un nouveau format de vidéo, toujours dans le but d’avoir une meilleure compréhension des enjeux environnementaux. On se retrouve très vite, à bientôt !

 

L’auteur :

Wilfrid de Conti
Professionnel de l’engagement et de la brand advocacy

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