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Temps de lecture: 22 mn environ
Illustration par Fanny Lamouroux

La crise sanitaire a bousculé nos habitudes au travail. La quête de sens, le sentiment d’appartenance sont devenus des mots de plus en plus utilisés dans le monde du travail. 

Quel impact la crise a-t-elle eu sur notre façon de travailler ? Quelles évolutions sont à prévoir ? 

Cet article est basé sur une étude de JLL qui regroupe 2000 travailleurs en entreprise et 88 entreprises (novembre 2020).  

Le lien social, au coeur des priorités : 

“Une fois la crise passée, tout peut revenir à la normale “

Mais revenir à la normale, qu’est-ce que c’est ? Cela ne veut pas forcément dire revenir comme avant. La crise est passée par là. Les besoins et envies des collaborateurs ont évolué.  

Le bureau reste le lieu du collectif mais il doit désormais aussi répondre aux besoins individuels. 

Les collaborateurs demandent des espaces :

  • végétalisés pour profiter d’un peu de nature  (espaces extérieurs, jardins, potagers)
  • dédiés à la concentration pour travailler dans le calme et sans bruits (bulles, cabines téléphoniques, bibliothèque)
  • communautaires pour pouvoir se retrouver et profiter d’un moment de pause en toute convivialité, sans parler de travail (espaces café, lounges, tisaneries, terrasses)
  • d’apprentissage et de développement que ce soit pour la lecture ou des formations (bibliothèques, salles de formation, VR cafés, etc)
  • collaboratifs et en mode projets à la manière des open spaces (war room ou espaces projets)

Le bien-être et l’épanouissement personnel ont pris une part essentielle dans le travail. 

A la recherche d’une nouvelle manière de travailler

 

Un impératif bien-être 

“Mon bien-être et mon équilibre de vie sont ma priorité” 

Beaucoup de collaborateurs ont découvert le télétravail avec la crise. 

A la maison, la capacité à se concentrer est plus importante. Si l’espace est bien aménagé, l’inspiration et la créativité sont de mise. 

54% des salariés français ont pour priorité post-crise de travailler dans une entreprise qui veille à la santé physique et mentale de ses collaborateurs. 

40% attendent que leur employeur les accompagne dans un mode de vie plus sain. 

Le top 5 des services attendus par les salariés post-crise : 

  • Offres de restauration premiums 
  • Services bien-être 
  • Services santé 
  • Services de sport 
  • Services culturels

Les entreprises doivent miser sur l’expérience de travail et sur du service 5 étoiles pour faire revenir les salariés au bureau. 

Urbanisation dépolarisée 

74% des salariés ont comme priorité numéro 1 post-crise d’avoir un meilleur équilibre de vie et de passer plus de temps avec leurs proches. 59% souhaiteraient moins se déplacer, travailler et consommer local post-crise. 54% sont séduits à l’idée de déménager loin du bureau et de ne s’y rendre qu’occasionnellement. 

Il est important de repenser l’empreinte immobilière en créant des espaces de travail satellites pour répondre aux enjeux de la ville de demain. 

A la manière de hubs, la capitale va légèrement perdre de son intérêt pour profiter aux autres villes de France. 

Coworking 2.0  

Le recours à des centres de coworking deviendra une stratégie incontournable pour favoriser l’agilité des espaces de travail. 

L’offre traditionnelle de coworking ne répond pas aux nouveaux standards. Il y a 82% de baisse de prise de bail en coworking en 2020. Pour autant, les entreprises cherchent toujours des options de flexibilité. 48% des entreprises réfléchissent à investir dans des espaces de coworking. 

Un nouveau modèle de coworking est à inventer, pour répondre aux aspirations d’ancrage local et d’alternative professionnelle au home-office. 

Performance humaine 

Le bureau reste le lieu du collectif mais doit aussi répondre aux impératifs individuels. 

Mieux au bureau : 

  • Socialiser 
  • Manager / Être soutenu 
  • Collaborer, se réunir
  • Résoudre des problèmes 

Mieux à la maison : 

  • Déconnecter 
  • S’inspirer 
  • Se concentrer

Aussi bien à la maison qu’au bureau : 

  • Apprendre, grandir
  • Créer et innover 

Maximiser la performance au bureau en laissant une place à la déconnexion et à l’inspiration, aux côtés de la production intense et de l’innovation. 

Le travail hybride :

Les salariés sont 70% à vouloir passer à la semaine de 4 jours, 70% également à souhaiter choisir leur horaires de travail. 

Nous tendons vers une volonté de télétravailler de 1,6  jours par semaine avec plus ou moins de flexibilité.

 Ils sont seulement 6% à vouloir travailler exclusivement en télétravail. Contre 32% à souhaiter travailler exclusivement au bureau. 

Et 62% à vouloir combiner un mélange des deux. 

La tendance qui se dessine doucement est le travail hybride. Ce mot combine le présentiel et le distanciel. Nous allons vers un monde plus flexible et cela ne passe pas que par le télétravail.

Le télétravail s’est démocratisé mais tend vers une notion plus large que télétravailler chez soi. Les espaces de co-working fleurissent et occuperont une place grandissante dans la vie professionnelle.

En résumé, le mot d’ordre du travail hybride est l’adaptation, permettant à chacun de travailler efficacement depuis n’importe quel lieu. 

Nous tendons vers une évolution du monde du travail propre à chacun. 

Que va-t-il advenir du télétravail ? 

Au début de la crise sanitaire, le télétravail était vu comme une bénédiction pour les caractères très autonomes et indépendants. Une désolation pour ceux dont l’esprit d’équipe est fort. 

Après plus d’un an en télétravail, il est temps de faire le bilan. 

Le télétravail est devenu le mode d’ordre avec la crise, mais est-il amené à perdurer une fois celle-ci passée ? 

Travailleurs traditionnels : 100% bureau

“Une fois la crise passée, tout peut revenir à la normale “

Ils souhaitent retrouver le contact social par des événements organisés au travail. Penser à leur offrir une boxe de retour au travail, car ils se sont relativement détachés de leur entreprise avec la crise. 

Fans du bureau : 1 ou 2 jours en télétravail

“J’ai besoin de vivre une expérience de travail exceptionnelle” 

Une grande appétence pour les flexibilités sous toutes les formes. Ils ont pour priorité de se sociabiliser et de vivre des moments mémorables lorsqu’ils viennent au bureau. Ils ont une attitude hyper-motivée et rêvent d’être choyés et surpris par de petites attentions. 

Addicts du bien-être : 3 ou 4 jours en télétravail

“Mon bien-être et mon équilibre de vie sont ma priorité”

Une flexibilité grandissante, ils voient l’entreprise comme un service avec un fort focus bien-être et santé. Leur engagement est mis à l’épreuve. Ils rêvent d’un meilleur équilibre de vie et de travailler plus local et veulent être soutenus dans leur mode de vie sain. 

Télétravailleurs libérés : 100% à distance

“Déjà hyperflex, la crise me donne l’opportunité de l’être encore plus”

Ils sont prêts à déménager ou l’on déjà fait pour se rapprocher de la nature. Un sentiment d’appartenance qui est fragilisé, moins fort que la moyenne des collaborateurs. Ils font de l’équilibre de vie et du temps passé en famille une nouvelle priorité. 

Il est donc important de leur rappeler que l’entreprise pour laquelle ils travaillent est présente dans les événements marquants de leur vie personnelle. Comme un pack lors de la naissance de leur enfant avec un body aux couleurs de la société.

Pour conclure, dans les mois à venir, il est important de mettre l’humain au cœur des priorités de l’entreprise. Si vous souhaitez en savoir plus sur le sentiment d’appartenance en entreprise, j’ai écrit un article sur le sujet. Cliquez ici.

L’autrice :

Chloé Midy
Responsable Marketing & Communication
 

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